Avant de se lancer dans l’élevage de poules, un peu de réflexion s’impose. Il y a le choix de la race, ainsi que la mise en place du poulailler et des aménagements nécessaires pour que les poules prospèrent.
1/ Combien de mètres carrées sont nécessaires ?
Il faut choisir un bon poulailler en bois, avec un pondoir. Le pondoir donne un espace de ponte au calme, et permet ensuite de facilement récolter les œufs. Pour 4 poules, un poulailler d’1 m20 de côté peut suffire. L’enclos grillagé attenant au poulailler et destiné aux parcours doit être d’environ 20 m2 par poule.
2/ Quelle sorte de poule choisir ?
Il y a les poules d’ornement, pondeuses, couveuses, et à chair. Les poules d’ornement sont connues pour être sociables et aimer la compagnie des enfants. La poule Padoue, de couleur marron, porte une belle houppe de même couleur sur sa tête et quelques plumes en jabot sous son bec. C’est aussi une bonne pondeuse. La houppe de la poule Hollandaise est de couleur blanche, alors que son corps est noir ou gris clair. L’effet est spectaculaire.
D’autres poules d’ornement sont appréciées du fait de l’effet duveteux de leurs plumes. Ainsi de la poule soie, qui peut être de couleurs variées (grise, rousse, noire, blanche…), ou de la poule Bantam, une poule naine. La poule soie pond bien, notamment en automne et en hiver.
Les poules pondent à bonne fréquence dès l’âge de 5 à 6 mois, et jusque vers 3 ans. Ensuite, et jusque vers 8 ans, l’intensité diminue. Elles sont plus productives au printemps et durant l’été. Pour les motiver à la ponte durant l’hiver, un petit chauffage pour poulailler peut être utile. Une bonne poule pondeuse donne entre 150 et 250 œufs par an. Mention spéciale pour une poule de grande race, la poule Sussex, qui donne, sans s’arrêter en hiver, jusqu’à 250 œufs par an. Les gauloises de Bresse sont aussi très réputées, et en plus leur chair sera succulente.
Au-delà de trois ans d’âge, les poules ne pondent quasiment plus: elles seront destinées à la cuisson. Certaines races sont réputées pour avoir une chair particulièrement savoureuse : ainsi des poules de Marans, des poules Wyandotte, et des poules gasconnes. Une bonne idée est de s’équiper d’une plumeuse, qui facilitera la tâche pour préparer la volaille avant la cuisson.
Si vous voulez en savoir plus, consultez ces liens qui vous seront utiles :
Poulailler Direct
Chemin des Poulaillers
Animal Valley
3/ Que mange une poule ?
Côté nourriture, les poules ne sont guère exigeantes : la terre et son lot de graines, d’insectes, de vers et de graviers leur apporteront l’essentiel. Il suffira d’ajouter de l’eau tous les jours, quelques déchets de table et des grains de blé, d’orge, de maïs ou d’avoine.
4/ Comment aménager un poulailler ?
Pour des poules pondeuses, le mieux est de leur aménager un pondoir en intérieur. Pour l’extérieur, pensez à aménager un espace de semi-liberté en installant un parc grillagé au dehors. Dans tous les cas, il faudra nettoyer le poulailler environ tous les 15 jours.
5/ Un coq est-il obligatoire ?
Un coq n’est aucunement nécessaire à la ponte des poules. Les œufs seront stériles mais consommables.
Mais pour avoir des poussins, il faut impérativement introduire un coq dans le poulailler, pour qu’il féconde les poules. Il faut compter un coq pour 6 poules (10 poules naines), car en-deçà le fringant volatile risquerait d’épuiser les poules de ses assiduités. Plusieurs coqs pourraient éventuellement cohabiter, mais le poulailler deviendrait alors excessivement bruyant.
Lancez-vous ! Pour démarrer un élevage, choisissez des poules de bon caractère et bonnes pondeuses, telles que la poule de Vorwek ou la poule rousse. Elles ne se battront pas entre elles, et vous donneront une bonne quantité d’œufs. Pour avoir des œufs tout l’hiver, choisissez une poule gâtinaise ou une poule géline de Touraine. C’est une aventure, en plein accord avec la nature, que vous ne regretterez certainement pas.