Quand on n’est pas forcément impliqué dans la cause, on pourrait penser qu’il n’y a pas un nombre hallucinant d’animaux ou espèces en danger, et on ne cite alors que le panda, l’ours polaire ou encore le tigre qui sont connus. Cependant, la réalité est bien loin de cela, car la liste des espèces en danger est longue de 150 000 espèces différentes et ne cesse d’augmenter. Néanmoins, on pourrait se demander comment est mise au point cette liste, et quelles sont les recherches faites au préalable pour l’établir. Si c’est votre cas, continuez de lire cet article.
Que représente la liste rouge de l’UICN ?
Cette liste représente un inventaire à l’échelle mondiale où y sont référés et évalués un grand nombre de risques d’extinction, de plus de milliers d’espèces différentes. Cette liste fonctionne à l’aide d’un système de catégorie qui permet de classer les espèces.
On compte neuf catégories différentes, et qui sont les suivantes :
- éteinte (EX),
- éteinte à l’état sauvage (EW),
- en danger critique (CR),
- en danger (EN),
- vulnérable (VU),
- quasi menacée (NT),
- préoccupation mineure (LC),
- données insuffisantes (DD),
- non évaluée (NE).
De la catégorie éteinte jusqu’à la catégorie vulnérable, on parle d’espèces qui sont menacées et qui n’ont qu’un seul pas à faire pour en arriver à l’extinction.
L’appartenance à ce classement se fait selon des études et des recherches très poussées, et certains paramètres longuement mis au point. À titre d’exemple, pour y voir plus clair, une espèce qui serait sous un effectif plus ou moins réduit, et qui est répartie sur des aires fragmentées ou réduites, a plus de chance d’être menacée, et par conséquent de s’éteindre. Ces recherches sont en quelque sorte réalisées dans le cadre de métiers qui contribuent à la protection des animaux en voie de disparition.
Quels sont les critères utilisés pour définir les catégories de la liste rouge ?
Les neuf catégories de la liste rouge n’ont pas été choisies par hasard, et ont demandé une étude de critères qui était bien complexe.
D’une part, est prise en considération la taille de la population de l’espèce ainsi que sa tendance à se multiplier. On se pose alors la simple question « cette population d’espèce est-elle en train d’augmenter ou de diminuer ? » Si la question est facile, sa réponse l’est beaucoup moins puisqu’elle nécessite un grand nombre de collectes de données et d’analyses de ces dernières.
D’autre part, on se pose aussi des questions sur la zone qu’occupe cette espèce, ainsi que sur la fragmentation de son habitat naturel. En effet, s’il existe des espèces que l’on retrouve partout dans le monde, il y en a d’autres qui ne se résument qu’à certains endroits assez précis, ce qui pourraient donc augmenter de manière importante le risque de leur extinction.
Que faire quand une espèce est sur la liste rouge ?
Une fois que les différentes recherches et analyses sur une espèce ont été réalisées, les chercheurs les classent par catégories selon la pertinence et la priorité de conservation de cette espèce. De ce fait, une espèce qui serait classée par les chercheurs comme étant menacée, aura une bien meilleure protection qu’une autre espèce. On prend aussi le temps de mettre en place des mesures spécifiques à chaque espèce, afin d’aider à sa préservation.
Cependant, cette procédure n’est pas forcément automatique, car d’autres critères, externes, peuvent entrer en jeu, tels que le processus législatif du pays. En effet, dans un grand nombre de cas, quand une espèce est déclarée menacée, ce sont des organismes internationaux de conservation qui entrent en jeu, ce qui implique par conséquent des enjeux politiques. Il est aussi important que les chercheurs fassent des réévaluations de la liste rouge, et cela, à raison d’une fois tous les 10 ans. En effet, certaines espèces peuvent connaître des déclins assez rapides et se doivent donc d’être réévaluées pour que des mesures spécifiques soient mises en place. Dans d’autres cas, certaines espèces se voient réévaluées chaque année tant que leur déclin est exponentiel.